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Quand un économiste se fait brocarder

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Quand un économiste se fait brocarder Empty Quand un économiste se fait brocarder

Message  Gotch Mar 23 Sep - 6:03

C'est sur rue89!
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Quand un économiste se fait brocarder Empty Re: Quand un économiste se fait brocarder

Message  Gotch Mer 24 Sep - 17:35

J'ai beaucoup apprécié cette réponse, dans le fil de discussion!
Unstern
14H13 23/09/2008

@ affreuxjojo

Plutôt que de vous pencher sur les considérations fumeuses de Cyril Hédoin — qui sans doute ne mérite pas tant d’honneur ni une telle perte de temps —, je vous suggère de lire le remarquable article de Jacques Sapir intitulé « Sept jours qui ébranlèrent la finance »
(http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2008/09/22/816-sept-jours-qui-ebran…)

Vous me permettrez d’en citer quelques paragraphes (les mises en gras sont de moi) :

« La crise financière actuelle est avant tout le résultat immédiat d’une circulation intense de mauvaises créances, la qualité de ces dernières ayant d’ailleurs évolué avec l’approfondissement des politiques macro-économiques qui leur ont donné naissance. Cette évolution de la qualité rend des créances hier acceptables aujourd’hui potentiellement dangereuses.

La complexification des procédures de la « finance structurée » a ajouté un voile d’opacité sur cette circulation des créances. Mais il faut avoir l’honnêteté de dire qu’une meilleure réglementation n’aurait certainement pas résisté à la pression concurrentielle du système, une fois l’endettement des ménages devenu le seul pilier de la croissance. Par ailleurs, la finance structurée n’a fait qu’aider à la circulation de créances qu’elle n’a pas créées.

On le voit bien, l’origine de la crise financière n’est pas à chercher dans la finance mais dans des modes de répartition, d’ouverture à la concurrence internationale, et des procédures de déréglementation — sociales, financières, industrielles — qui caractérisent un modèle particulier de capitalisme, que l’on peut caractériser par ses pathologies dans le domaine macroéconomique, institutionnel et idéologique. Le néo-libéralisme est une totalité qui fait système. »

D’une certaine manière, ces propos de Jacques Sapir donnent raison (en apparence) à Cyril Hédoin. Mais en réalité, il y a un abîme entre leurs deux positions. Hédoin considère qu’une réglementation accrue est inutile car le marché se régule spontanément (vieille rengaine bien connue) ; Sapir démontre qu’on ne résoudra pas la question en essayant de réguler plus « efficacement » le système néo-libéral, car celui-ci repose sur un principe vicié et est donc, de ce fait, impossible à réguler.

Toujours dans ce même article de Sapir, ceci encore :

« La dégradation de la solvabilité des ménages détériore des créances qui, il y a un an, pouvaient encore être tenues pour saines. C’est pourquoi la principale cause d’opacité quant à la qualité des dettes n’est pas l’absence de réglementation ou des normes comptables inadéquates. C’est le processus de la crise lui-même qui produit de manière endogène un doute croissant sur la valeur des dettes, car la contrepartie de ces dernières n’était autre que la croissance, et celle-ci […] ne pouvait être soutenue.

Ce ne sont donc pas de simples mesures techniques qui peuvent arrêter la dégradation des comptes des banques, mais aussi des compagnies d’assurance. Bien sûr, la caisse de défaisance que les autorités américaines mettent en place va en limiter l’effet. Mais bien prétentieux celui qui peut dire aujourd’hui quel sera le montant final des dettes que cette caisse devra prendre à sa charge. Le chiffre de 700 milliards de dollars avancé par Henry Paulson correspond au mieux — si ce n’est pas une simple évaluation au doigt mouillé — à une évaluation statique. Compte tenu du rythme de la dégradation de la situation économique aux Etats-Unis, il est inévitable que ce chiffre s’accroisse dans les mois à venir. Si l’exemple de l’autre crise traumatique du système financier américain, la crise des Saving and Loans de 1990-1991, peut nous apprendre quelque chose, c’est bien qu’il existe un écart considérable entre les estimations initiales de l’effort que l’Etat devra consentir et le chiffre final.

On le voit, cette crise n’est pas un simple cycle, un moment banal de difficultés passagères comme on l’ont prétendu nombre d’économistes soi-disant avisés, tel Alan Greenspan, avant de se contredire devant la bourrasque de cette folle semaine et de qualifier la crise de «plus importante depuis un siècle».

Cette crise est bien structurelle. Elle correspond à un moment que la théorie régulationniste qualifie de «grande crise», soit la rupture d’un ensemble ayant acquis une cohérence dynamique. L’un des enjeux de cette crise sera donc, bien au-delà de réglementations techniques, de s’attaquer aux fondements du néo-libéralisme. »

P.-S. : Évidemment, il y a quelque ridicule de ma part à mettre en parallèle (fugitivement) la pensée de Jacques Sapir avec les élucubrations d’un simple « doctorant » qui ânnone la vulgate du néo-libéralisme et s’apparente plutôt, pour la nullité, à un Guy Sorman (la notoriété en moins). Les psittacidés sont des oiseaux grégaires…

On la trouve ici.
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