Obama: ou la voix du coeur

http://philippe-boulet-gercourt.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/03/20/l-integrale-du-discours-d-obama-en-francais.html

Superbe profession de foi, superbe discours.... qui nous renvoie à la médiocrité du débat tel qu'il est pratiqué chez nous. Esperons que les actes suivront.

ah c'est aut'chose que le karcher, c'est sur...

un petit os dans tout ça.
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/06/05/barack-obama-souhaite-que-jerusalem-reste-la-capitale-unifiee-d-israel_1054060_829254.html

ben il est bien obligé s'il veut être élu...(et aussi éviter d'être assassiné par le mossad )

Et puis, vu l'état des territoires palestiniens (tous occupés ou ravagés si pas occupés)... il vaut mieux, actuellement, envisager un seul état et deux populations réconciliées (bon, je rêve, là... mais c'est pour trouver une excuse à Obama)...

ouaip! je ne suis pas d'accord avec les bondieuseries, patriotismes et soutien à l' etat d' Israël du discours, mais ça , c'est le folklore des states, aucun politicien ne peut être élu s'il ne tient ce discours....l' habileté d' Obama est de tenir un discours de ré-conciliation entre les communautés, doit-on y voir une influence de l' Ubuntu bantou?....et dans ce cas, on mesure tout ce que l' Afrique a à nous apprendre....

Moi j'aime bien son mot d'ordre : "YES WE CAN" !
Rien que ça, ça fait toute la différence ! Imaginons qu'en France, on ait un politique qui dise "oui, nous pouvons changer" (pas changer la France, pas changer le monde, pas réformer la politique, la constitution... juste "pouvoir" = essayer et nous = moi aussi).

A ce propos une petite pensée pour Bobby Kennedy dont on commémorait hier le 40e anniversaire de l'assassinat...pendant que le dernier frêre, Ted, est opéré d'une tumeur au cerveau avec peu d'espoir de guérison...

"Seuls ceux qui prennent le risque d'échouer spectaculairement réussiront brillamment."

"Certaines personnes regardent la réalité et disent pourquoi? Moi je rêve à l'impossible et je me dis pourquoi pas?"

Si à son tour Obama peut déjà insuffler une pensée positive et un horizon autre que croisade, axe du mal, guerre des civilisations aux électeurs du pays le plus puissant du monde, on ne s'en portera pas plus mal...

Franchement je n'y crois pas beaucoup à l'élection d'Obama. Je ne vois pas l'Amérique profonde voter pour un noir. Je sais bien qu'ils en ont marre de Bush, mais bon...

Et à celle de Mac Cain, le vieux réac, qui ne sait que parler de la guerre du Vietnam dont il était revenu blessé ?
Les Ricains sont racistes, mais pas comme nous. Et ce sont des pragmatiques... peut-être verront-ils dans Obama le candidat qui va les sortir du bourbier dans lequel ils sont, peut-être auront-ils toujours en tête les conséquences de la crise des sub-primes, de l'ouragan Mitch sur les états du Sud...
Mais bon, il ne faut pas non plus oublier qu'ils ont des media de merde eux aussi !
En plus, quand je vois Clooney, la super star des "anti", des progressistes, faire de la pub pour Nespresso, le café le plus polluant et le plus foutage de gueule de gogos du monde, ça m'interpelle kèk'part !

clomani a écrit:Moi j'aime bien son mot d'ordre : "YES WE CAN" !
Rien que ça, ça fait toute la différence ! Imaginons qu'en France, on ait un politique qui dise "oui, nous pouvons changer" (pas changer la France, pas changer le monde, pas réformer la politique, la constitution... juste "pouvoir" = essayer et nous = moi aussi).

Ben ça ressemble un peu à "ensemble tout devient possible..."

yapadebug a écrit:Franchement je n'y crois pas beaucoup à l'élection d'Obama. Je ne vois pas l'Amérique profonde voter pour un noir. Je sais bien qu'ils en ont marre de Bush, mais bon...

C'est un peu juste comme analyse. On est quand même en 2008. Tu négliges deux facteurs qui vont peser dans la balance.
1. Les jeunes vont voter en masse et ça c'est historique. D'habitude ils représentent 80% des gens qui ne votent pas. Et les jeunes voteront Obama, parce qu'ils savent qu'avec Mc Cain, ils risquent la circonscription (la loterie pour aller en Irak !!!!)
2. L'Amérique profonde dont tu parles risque de se démobiliser. Il y a d'une part, les fous de dieu qui n'aiment pas Mc Cain parce qu'il est pro-avortement. Et ensuite les pauvres blancs délaissés des contrées minables à haut taux de chômage et ceux-là ont choisi Hillary, à cause de la crise économique et de la guerre en Irak dont leurs enfants ont servi de chair à canon, donc Obama peut aller les chercher.

kayokay a écrit:

clomani a écrit:Moi j'aime bien son mot d'ordre : "YES WE CAN" !
Rien que ça, ça fait toute la différence ! Imaginons qu'en France, on ait un politique qui dise "oui, nous pouvons changer" (pas changer la France, pas changer le monde, pas réformer la politique, la constitution... juste "pouvoir" = essayer et nous = moi aussi).

Ben ça ressemble un peu à "ensemble tout devient possible..."

oooooooooh kayo!

kayokay a écrit:

clomani a écrit:Moi j'aime bien son mot d'ordre : "YES WE CAN" !
Rien que ça, ça fait toute la différence ! Imaginons qu'en France, on ait un politique qui dise "oui, nous pouvons changer" (pas changer la France, pas changer le monde, pas réformer la politique, la constitution... juste "pouvoir" = essayer et nous = moi aussi).

Ben ça ressemble un peu à "ensemble tout devient possible..."

C'était de qui, ça, déjà ? de Nicolas ou de Pimprenelle ?
Pis en anglais, c'est plus court et plus punchy d'abord

C'est pas mimi ça?

clomani a écrit:

kayokay a écrit:

clomani a écrit:Moi j'aime bien son mot d'ordre : "YES WE CAN" !
Rien que ça, ça fait toute la différence ! Imaginons qu'en France, on ait un politique qui dise "oui, nous pouvons changer" (pas changer la France, pas changer le monde, pas réformer la politique, la constitution... juste "pouvoir" = essayer et nous = moi aussi).

Ben ça ressemble un peu à "ensemble tout devient possible..."

C'était de qui, ça, déjà ? de Nicolas ou de Pimprenelle ?
Pis en anglais, c'est plus court et plus punchy d'abord

Je taquine. Oh lalaaaaah...

En tout cas, il n'a pas l'air sorti de l'auberge, Obama, d'après Libé...

Depuis des mois maintenant, Hillary Clinton sait qu’elle ne
rattrapera plus Obama en nombre de délégués. Mais sa stratégie est
ailleurs. Depuis le début des primaires, elle s’est posée comme la
seule candidate du parti avec l’expérience suffisante pour s’installer
dans le Bureau Ovale. Prise de court par la ferveur autour d’Obama,
elle n’a toutefois pas changé son message et espère tout simplement que
son adversaire multipliera les gaffes et les erreurs pour lui permettre
de retrouver sa légitimité.
Après la Pennsylvanie le mois dernier, et les remarques pour le moins maladroites d’Obama sur «l’amertume»
des cols bleus américains, Hillary se présente donc comme la candidate
du peuple et a fait de la musique de Rocky Balboa l’hymne officiel de
ses meetings… Désormais, les six scrutins à venir d’ici le 3 juin
pourraient se répartir de façon égale entre les deux candidats. Hillary
espère une nouvelle déconvenue d’Obama qui lui permettrait de rebondir
et de semer le doute chez les superdélégués.
Ce sont eux en effet, ces 796 délégués élus par le parti et pouvant
livrer un vote indépendant à la Convention (à Denver fin août), qui
feront pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Le camp d’Hillary
espère également pouvoir refaire voter la Floride et le Michigan, deux
Etats qui lui sont a priori favorables et qui avaient été précédemment
disqualifiés parce qu’ils avaient avancé la date de leur scrutin sans
l’aval du parti. Dans ce cas là, les démocrates pourraient voir la
bagarre se prolonger encore et encore, au grand bénéfice de John
McCain, le candidat républicain qui ne dit rien mais n’en pense pas
moins.
Il faut toujours croire Bill Clinton quand il parle de sa femme. Il
y a quelques semaines quand on évoquait un possible abandon d’Hillary,
il avait répondu tout net: «Vous rigolez ou quoi? On voit que vous ne la connaissez pas. Hillary ira jsuqu’au bout. Un point c’est tout».

La suite de ses déclarations (OBAMA bien sûr) sur Israël (que ne ferait-on pas pour racoler les votes juifs !!! ) :

Il a estimé que "tout accord entre Israéliens et Palestiniens devrait préserver le caractère juif d’Israël".


Il a affirmé que "le Hamas devrait être isolé jusqu’à
ce qu’il renonce au terrorisme, reconnaisse le droit d’israël à exister
et applique les accords passés". "Il n’y a pas de place à la table des
négociations pour une organisation terroriste", a-t-il surenchéri.


Il a déclaré approuver l’aide de 10 milliards de
dollars allouée à Israël par les USA au cours des 10 prochaines années,
et il a promis que "jamais l’iran n’obtiendrait l’arme nucléaire" sous
sa présidence, le sénateur de l’IIlinois n’excluant pas une
intervention militaire contre ce pays.


Tandis qu’Olmert (et les membres de l’AIPAC !) faisait
savoir sa satisfaction, Saeb Erekat, a déclaré à Al Jazeera qu’"Obama
est en train de donner des armes à tous les extrémistes de la région"
et Mahmoud Abbas, a pour sa part indiqué qu’"un Etat palestinien sans
Jérusalem- Est n’est pas envisageable"


Source Al- Jazeera

Là, j'aime de moins en moins... mais que j'aime ou pas...

c'est sur qu'avec mc cain ce sera beaucoup mieux...

cela veut surtout dire qu'il n'y a aucun espoir de justice pour les palestiniens et que l'axe du mal via l'Iran reste très présent.

De toutes façons, je ne vois pas ce qu'on pourrait attendre d'autre de la part des USA... ils ne vont pas changer en un jour ni avec un candidat, hélas !

clomani a écrit:De toutes façons, je ne vois pas ce qu'on pourrait attendre d'autre de la part des USA... ils ne vont pas changer en un jour ni avec un candidat, hélas !

Quand un frère chope un poste à responsabilité. Il joue toujours la sécurité pour ne pas se faire éjecter. Alors, on peut d'ores et déjà dire adieu à nos rêves de justice et d'égalité. Moi je l'avais dit depuis le début que la présidence d'Obama ne changerait rien pour la Palestine. À moins qu'il ait décidé d'endormir les lobbies et qu'il prépare une annonce du tonnerre de dieu quand il sera élu...

kayokay a écrit:

clomani a écrit:De toutes façons, je ne vois pas ce qu'on pourrait attendre d'autre de la part des USA... ils ne vont pas changer en un jour ni avec un candidat, hélas !

Quand un frère chope un poste à responsabilité. Il joue toujours la sécurité pour ne pas se faire éjecter. Alors, on peut d'ores et déjà dire adieu à nos rêves de justice et d'égalité. Moi je l'avais dit depuis le début que la présidence d'Obama ne changerait rien pour la Palestine. À moins qu'il ait décidé d'endormir les lobbies et qu'il prépare une annonce du tonnerre de dieu quand il sera élu...

Obama est ds la réconciliation, mais tant qu' il n' est pas élu rien ne sert d' affoler les milieux d' affaire qui financent Israël, ce serait contre-productif...qu'est ce que vous feriez à sa place, en examinant la problématique?

Ce qui m' interresse chez ce type, c'est son désir de réconciliation et non de division, d' un point de vue historique c'est une chance incroyable pour les states......symboliquement, son discours a été fait à Philadelphie, comme par hasard, ref au début de la république étatsunienne.

Or Philadelphie veut dire, "qui aime Delphes" et à Delphes se trouvait le temple d' Apollon où était inscrit la devise "Connais-toi, toi-même, et tu connaitras l' univers et les dieux"...

Les States sont-ils en train d' apprendre à se re-con-naitre, cad à renaitre avec.??...ds ce cas c'est un pas de géant pour l' humanité....

La "Ligue des démocraties" menace le monde

06.05.08 Bernard Estrade

Une idée idiote se répand à partir des Etats-Unis à la faveur de la campagne pour l’élection présidentielle. John McCain, le candidat du Parti Républicain prêche depuis un peu plus d’un mois la constitution d’une "Ligue des démocraties" dirigée par Washington.

Sa mission sera d’intervenir partout dans le monde pour imposer les
valeurs démocratiques que les Etats-Unis prétendent incarner et dont
ils se sont autoproclamés garants. "Si je suis élu
président, je convoquerais durant la première année de mon mandat, un
sommet des démocraties mondiales afin de connaître leurs vues et
commencer à étudier les étapes pratiques pour mettre en œuvre cette
vision", a ainsi déclaré John McCain devant la Hoover Institution, think tank influent de la capitale américaine. Le candidat soutenu par le président George W. Bush ne fait aucun mystère des cibles que cette ligue devra prendre en ligne de mire. "La Chine qui continue à accroître sa puissance militaire suscitant crainte et méfiance" et "la Russie d’aujourd’hui qui ressemble de plus en plus à une autocratie du 19ème siècle" sont visées en priorité. John McCain affirme que cette "Ligue des démocraties" ne vise pas à supplanter les Nations Unies. Qu’on se rassure. Il explique dans le même souffle qu’elle permettra en realité à Washington d’intervenir partout, même si l’Onu s’y oppose ! Et,
il donne l’Irak comme exemple dans le passé et, pour le futur, l’Iran.
Pas vraiment surprenant pour un sénateur qui a déclaré que les forces
américaines "pourraient rester 100 ans en Irak" et qui, interrogé sur sa politique vis-à-vis de Téhéran, avait répondu en chantonnant "Bomb, bomb, bomb.. Iran". Outre l’armée américaine, la "Ligue des démocraties" selon McCain, pourra compter sur les forces de l’Otan qui, note-t-il "a
commencé à promouvoir un partenariat global entre ses membres actuels
et les autres grandes démocraties en Asie et ailleurs dans le monde". On
ne pourrait être plus clair : sur le fondement d’un pacte régional
défensif, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord devrait devenir
le gendarme du monde. Cette nouvelle définition donne à
réfléchir sur les véritables implications de l’alignement grandissant
de Paris sur Washington. Comme l'illustrait l’envoi de
nouvelles forces de combat françaises en Afghanistan et le retour
prochain de la France au sein du commandement militaire intégré de
l’Otan. McCain a, d’ailleurs, présenté sa vision lors de
sa dernière visite à Paris et à Londres et il ne semble pas que ses
interlocuteurs aient beaucoup insisté pour le dissuader. C’est
peut-être parce qu’ils considèrent que les chances du sénateur
d’accéder à la Maison Blanche sont réduites mais la perspective de son
éventuelle victoire ne peut pas être écartée, tout particulièrement
après l’affrontement fratricide des deux candidats démocrates Barack Obama n’a
pas précisé sa position sur la création d’une "Ligue des démocraties"
qui est défendue par certains de ses conseillers. Elle figurait
d’ailleurs en son temps dans le programme de Madeleine Albright, la secrétaire d’Etat du président Bill Clinton. L’idée
n’est en en effet ni Républicaine, ni Démocrate : elle est ancrée dans
la certitude naturelle des Américains de l’universalisme de leurs
valeurs. Cependant, le monde a changé. La
période de l’hyper puissance américaine qui a suivi l’effondrement de
l’Union soviétique n’aura pas duré plus d’une dizaine d’années. Le
refus d’Israël, l’allié privilégié, ou du Pakistan, le régime client
par excellence, de s’aligner sur les positions des Etats-Unis à propos
de la Syrie et des Taliban, illustre à la caricature la perte
d’influence de Washington. Simultanément, de nouveaux
partenaires, la Chine notamment, exigent une place aux tables où l'on
gère les affaires du monde. Et ils justifient leurs prétentions par les
nouvelles réalités démographiques, et surtout financières. La
"Ligue des démocraties" recrée un système de blocs antagonistes
comparable à celui qui prédominait la Guerre Froide. Elle équivaut à
mettre en place les conditions pour un affrontement futur. Et l’Occident ne peut pas le gagner. Le
véritable défi est, au contraire, de construire un ordre multipolaire
ou aucune puissance ne dominera et où tous les acteurs trouveront leur
intérêt dans la coopération.