sans papiers
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billbaroud35
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Une fois de plus...
On peut voir qu'il y a beaucoup de fonctionnaires zélés... mais qu'ils sont poussés au "zèle". Extrait de "rue 89" :
"Objectif: 25 000 reconduites à la frontière en 2008"
"Les interpellations sont de plus en plus musclées, dénonce ainsi Stéphane Maugendre, avocat de profession et vice-président du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés). Un étranger en situation irrégulière, ce n’est pourtant pas un terroriste ou un grand délinquant! C’est quelqu’un qui travaille, qui mène une vie normale,qui ne terrorise pas toute une cité! On est en plein délire: pour faire du chiffre, on emploie les grands moyens, car c’est plus facile d’aller chercher un sans-papiers chez lui que de démanteler un trafic de stup’.
Depuis la circulaire de régularisation, l’an dernier, la police dispose
d’une manne: près de 60 000 personnes sont allées se faire ficher! Le
processus était enclenché, la chasse aux étrangers est ouverte."
Du côté des forces de l’ordre, certains syndicats observent un durcissement des méthodes employées, et remettent en cause l’opportunité d’appréhender les sans-papiers chez eux au petit matin
plutôt que de les interpeller à l’extérieur. A l’heure où les avocats de la famille d’Ivan arguent de la responsabilité de l’Etat dans l’accident, le malaise grandit chez certains policiers. "Notre boulot, c’est d’appliquer la loi. Avec l’objectif de 25 000 reconduites à la frontière en 2008, les fonctionnaires sur le terrain sont poussés au zèle, et les moyens intensifiés, confirme Francis Masanet, secrétaire général adjoint de l’Unsa Police.
Mais le problème, c’est qu’il n’y a aucune consigne écrite: c’est le
règne de l’informel. Or, quand il se produit un drame comme avec Ivan,
nous sommes en première ligne malgré nous." Même tonalité chez certains syndicats à la préfecture de police. Pour Frédéric Guillo, responsable CGT à la préfecture de police de Paris, ce zèle se double d’une opacité sur l’activité des services chargés des étrangers en situation irrégulière:
Ces mises en garde interviennent alors que le monde associatif, Gisti et Cimade en tête, mettent aussi le curseur sur la responsabilité de l’Etat. En
novembre 2006, Maître Stéphane Maugendre a obtenu du tribunal que le
policier de la police de l’air et des frontières responsable de
l'interpellation de Getu Hagos Mariame, soit condamné pour "homicide
involontaire". A 24 ans, l’Ethiopien en situation irrégulière avait trouvé la mort, en janvier 2003, durant son expulsion, à bord d'un avion en direction de Johannesburg. Fort de cette déclaration de culpabilité prononcée par la justice, l’avocat reprend du service au nom de la famille de la victime et réclame aujourd’hui une "indemnisation". Pour cela, il plaidera bientôt à son tour la responsabilité civile de l’Etat.
Et alors que certains syndicats de police, à l’instar de Synergie, critiquent l’inflation des rappels à l’ordre de la Commission nationale de déontologie et de sécurité, une autre histoire vient de faire surface: celle d’Abdelkader, expulsé par bateau vers l’Algérie le 8 août. D’après la Cimade, il aurait été roué de coups quelques jours plus tôt lors d’une première tentative d’expulsion, à l’aéroport de Roissy, à Paris. L’ONG autorisée à se rendre dans les centres de rétention argue elle aussi d’actes "démesurés" de la part de la police de l’air et des frontières. Arrivé
sur le territoire algérien, il a déposé une plainte devant la justice
française."
"Objectif: 25 000 reconduites à la frontière en 2008"
"Les interpellations sont de plus en plus musclées, dénonce ainsi Stéphane Maugendre, avocat de profession et vice-président du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés). Un étranger en situation irrégulière, ce n’est pourtant pas un terroriste ou un grand délinquant! C’est quelqu’un qui travaille, qui mène une vie normale,qui ne terrorise pas toute une cité! On est en plein délire: pour faire du chiffre, on emploie les grands moyens, car c’est plus facile d’aller chercher un sans-papiers chez lui que de démanteler un trafic de stup’.
Depuis la circulaire de régularisation, l’an dernier, la police dispose
d’une manne: près de 60 000 personnes sont allées se faire ficher! Le
processus était enclenché, la chasse aux étrangers est ouverte."
Du côté des forces de l’ordre, certains syndicats observent un durcissement des méthodes employées, et remettent en cause l’opportunité d’appréhender les sans-papiers chez eux au petit matin
plutôt que de les interpeller à l’extérieur. A l’heure où les avocats de la famille d’Ivan arguent de la responsabilité de l’Etat dans l’accident, le malaise grandit chez certains policiers. "Notre boulot, c’est d’appliquer la loi. Avec l’objectif de 25 000 reconduites à la frontière en 2008, les fonctionnaires sur le terrain sont poussés au zèle, et les moyens intensifiés, confirme Francis Masanet, secrétaire général adjoint de l’Unsa Police.
Mais le problème, c’est qu’il n’y a aucune consigne écrite: c’est le
règne de l’informel. Or, quand il se produit un drame comme avec Ivan,
nous sommes en première ligne malgré nous." Même tonalité chez certains syndicats à la préfecture de police. Pour Frédéric Guillo, responsable CGT à la préfecture de police de Paris, ce zèle se double d’une opacité sur l’activité des services chargés des étrangers en situation irrégulière:
Ces mises en garde interviennent alors que le monde associatif, Gisti et Cimade en tête, mettent aussi le curseur sur la responsabilité de l’Etat. En
novembre 2006, Maître Stéphane Maugendre a obtenu du tribunal que le
policier de la police de l’air et des frontières responsable de
l'interpellation de Getu Hagos Mariame, soit condamné pour "homicide
involontaire". A 24 ans, l’Ethiopien en situation irrégulière avait trouvé la mort, en janvier 2003, durant son expulsion, à bord d'un avion en direction de Johannesburg. Fort de cette déclaration de culpabilité prononcée par la justice, l’avocat reprend du service au nom de la famille de la victime et réclame aujourd’hui une "indemnisation". Pour cela, il plaidera bientôt à son tour la responsabilité civile de l’Etat.
Et alors que certains syndicats de police, à l’instar de Synergie, critiquent l’inflation des rappels à l’ordre de la Commission nationale de déontologie et de sécurité, une autre histoire vient de faire surface: celle d’Abdelkader, expulsé par bateau vers l’Algérie le 8 août. D’après la Cimade, il aurait été roué de coups quelques jours plus tôt lors d’une première tentative d’expulsion, à l’aéroport de Roissy, à Paris. L’ONG autorisée à se rendre dans les centres de rétention argue elle aussi d’actes "démesurés" de la part de la police de l’air et des frontières. Arrivé
sur le territoire algérien, il a déposé une plainte devant la justice
française."
Pour ceux qui ont le temps ce week-end
Une itw sur l'immigration en France...
Et une synthèse des réactions...
http://www.latelelibre.fr/index.php/2007/08/debat-sur-le-racisme-les-internautes-se-lachent/#comments
J'ai pas encore tout lu. Parce que c'est un sacré pavé mais bon, ça peut donner une petite idée de "où en est le racisme en France ?".
Et une synthèse des réactions...
http://www.latelelibre.fr/index.php/2007/08/debat-sur-le-racisme-les-internautes-se-lachent/#comments
J'ai pas encore tout lu. Parce que c'est un sacré pavé mais bon, ça peut donner une petite idée de "où en est le racisme en France ?".
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