Un écrivain est mort

Tony Hillerman est mort. C'était le roi du polar "native american". Un écrivain anthropologue spécialiste des tribus d'Arizona et du Nouveau Mexique : Navajos, Havasupais, Pueblos etc. Ils vivent sur ces grandes terres depuis longtemps, pas tous dans des réserves... C'est là qu'est la terre de leurs ancêtres.
Pour valider mon cours d'ethnologie des Indiens d'Amérique du Nord, j'avais présenté un travail sur l'ethnologie d'Hillerman. Bizarrement, jeudi dernier, quelques jours avant sa mort, j'avais pris à la bibliothèque son dernier bouquin "L'homme squelette". Toujours l'histoire de deux policiers de la police des Indiens : Leaphorn le retraité et Chee le fringant policier. Bizarrement, dans son dernier bouquin, Jim Chee, Navajo hésitant entre devenir "medicine man" dans sa tribu et mener une vie tranquille d'Américain, même native... finit par opter pour le mariage.
Je ne sais pas si la vie des Indiens de ces régions vous intéresse, si vous aimez les polars mais si c'est le cas, je vous recommande de lire Hillerman... il a commencé par des polars tout à fait américains pour, petit à petit, se spécialiser dans les tribus du Sud-Ouest.
Juste parce que j'ai bien aimé quelques explications données dans le glossaire, en voici une :

RICHE : le désir de posséder est, chez les Navajos, le pire des maux, pouvant même s'apparenter à la sorcellerie. Citons Alex Etcitty, un Navajo ami de l'auteur : "on m'a appris que c'était une chose juste de posséder ce que l'on a. Mais si on commence à avoir trop, cela montre que l'on ne se préoccupe pas des siens comme on le devrait. Si l'on devient riche, c'est que l'on a pris des choses qui appartiennent à d'autres. Prononcer les mots "Navajo riche" reivnet à dire "eau sèche".

Voilà qui devrait faire réfléchir quelques citoyens de notre pauvre "mother earth".