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Ecoles : les enseignants font front!

2 participants

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Message  Gotch Ven 9 Mai - 3:38

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Édito

Le mouvement d’opposition aux mesures annoncées par le
ministère de l’Education Nationale ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce
mouvement n’est pas, comme Xavier Darcos aimerait s’en convaincre,
l’expression d’on ne sait quelle angoisse inhérente à l’adolescence.



Le fait est que plus de 80 % des conseils d’administration des
lycées publics ont d’ores et déjà refusé de voter le dotation horaire
globale de la rentrée 2008. Le fait est que dans de nombreux
établissements, les professeurs ont d’ores et déjà annoncé qu’ils
refuseraient les heures supplémentaires. Voilà qui atteste les limites
de l’explication psychologisante que le ministre de l’Education
Nationale a récemment avancée. Le mouvement auquel on assiste depuis
trois semaines manifeste la volonté d’enrayer le processus de
délitement de l’école publique que la suppression annoncée de 11200
postes ne manquera pas d’accélérer. On ne saurait arguer de la
démographie pour justifier de telles coupes sombres. Toutes les
filières seront en effet touchées par ces suppressions de postes, y
compris l’enseignement professionnel, filière qui est pourtant en plein
essor. L’argument démographique, qui plus est, procède d’une bien
curieuse géométrie : on s’apprête à supprimer plus de 6700 postes dans
les lycées alors que la baisse attendue est de 14000 élèves (ce qui
revient à supprimer un poste pour deux élèves en moins) ; dans les
écoles maternelles et primaires, on ne créera, en revanche, qu’un seul
poste pour 53 élèves en plus. Ce n’est pas tout : il y a fort à
craindre que les établissements les moins favorisés subissent de plein
fouet les conséquences de ses mesures. Celles-ci ne feront qu’aggraver
les difficultés que ces établissements cumulent déjà et ne manqueront
pas de creuser encore les inégalités qui existent déjà entre les
établissement cotés et ceux que tous cherchent à fuir. Autant de
raisons qui nous ont incités à rédiger l’appel ci-après ''(...)''. L’UFAL ne réduit pas la question de l’école à celle des moyens : elle n’a eu de cesse de dénoncer, dans les colonnes de la revue du secteur-école,
les réformes menées depuis 30 ans qui ont concouru à l’abaissement de
l’école publique. En valorisant les sciences de l’éducation plutôt que
les contenus disciplinaires ''(...)'', l’épanouissement de l’enfant
plutôt que l’instruction de l’élève, l’adaptation à la demande sociale
plutôt que la confrontation aux œuvres de l’esprit, la culture de
l’immédiateté plutôt que celle des Humanités ''(...)'', les réformes
successives ont affaibli l’école publique et, par là-même, préparé sa
marchandisation. Dans ce contexte déjà désastreux, la suppression de
11200 postes ne pourra que l’affaiblir un peu plus. C’est pourquoi nous vous invitons à signer cet appel.



Non aux suppressions de postes




Pour une Ecole publique digne de ce nom






Signer la pétition




Nous, parents, élèves et étudiants, enseignants, citoyens, nous
appelons à renforcer le mouvement populaire d’opposition à la
suppression de 11 200 postes dans l’Éducation Nationale, annoncée par
le ministre Xavier Darcos.



En effet, on ne peut justifier cette suppression en disant que
l’encadrement moyen en France est de 10,5 élèves par enseignant : il
existe des classes à effectifs réduits, des dédoublements, des groupes
de soutien. Faut-il les supprimer ? Peut-on par ailleurs étudier et
enseigner efficacement dans des classes surchargées ? Encore une fois,
ce seront les élèves les plus en difficulté, scolairement et souvent
socialement, qui en feront les frais.


Et on ne peut pas répondre que ces suppressions de postes seront
compensées en heures supplémentaires. Outre que, dans l’Éducation
Nationale, les heures supplémentaires sont mal payées et qu’on entend
donc obtenir des enseignants qu’ils travaillent plus pour gagner moins,
les enseignants ont besoin de temps libre pour préparer efficacement
leurs cours et corriger leurs copies.


En fait, on sait que cette réduction est destinée à être suivie
d’autres réductions dans les années à venir, qui enlèveront à
l’enseignement public encore de son efficacité. Quand le quantitatif
devient aussi désastreux, il ne peut que nuire à cette qualité que le
ministre prétend viser.
On sait aussi que ces coupes sombres doivent
aller de pair avec un nouveau dégraissage dans les horaires
d’enseignement. En témoigne déjà la réforme des lycées professionnels
dont les élèves, très souvent en difficulté, n’auront que trois ans au
lieu de quatre pour préparer un bac pro, sans avoir à mi-parcours
l’acquis d’un BEP. Cela en découragera un grand nombre et dévalorisera
le bac pro : ainsi le ministre, prétendant élever le niveau des
qualifications, travaille à le faire baisser.


En témoignent aussi les projets annoncés de réforme du lycée général
et technique, avec réduction d’horaires et coupes sombres sur les
options, dans la continuité aggravée des décennies passées.


Le ministre affecte par ailleurs de vouloir ramener l’école à sa
fonction d’instruction, avec des programmes clairs, simples, axés sur
des contenus consistants et laissant liberté pédagogique aux
enseignants. C’est ce que nous réclamons depuis longtemps. Mais que
valent ces effets d’annonce quand les moyens sont encore diminués ?


On ne peut pas devenir plus savant avec moins d’heures
d’enseignement. Ainsi la suppression des heures du samedi matin dans le
primaire est scandaleuse. Elles seront, nous dit-on, remplacées par des
heures de soutien, c’est-à-dire pour remédier aux dégâts précisément
causés par la réduction des heures !


Par exemple, à l’heure actuelle un élève sortant du collège a reçu
depuis le début de sa scolarité 800 heures de français de moins qu’en
1976. Il importe de revenir à des horaires substantiels, notamment dans
les disciplines fondamentales, mais aussi dans toutes les disciplines à
vocation générale qui concourent à former l’homme et le citoyen. Ces
horaires d’enseignement, (comprenant les travaux dirigés faits en
classe sous la conduite du professeur), ainsi que des horaires
supplémentaires de soutien et d’étude, sont particulièrement
nécessaires pour préserver le droit à l’instruction de ceux qui ne sont
pas aidés par leurs familles ou portés par leur milieu.


On peut certes espérer que de meilleurs programmes et des pédagogies
plus efficaces centrées sur les contenus disciplinaires améliorent à
terme le niveau des élèves, sous réserve que les moyens nécessaires
soient mis en œuvre Mais en attendant qu’ils produisent leurs effets,
il est nécessaire de panser les plaies pour ceux qui sont déjà engagés
dans le cursus scolaire : les cours, les heures dédoublées, les
options, le soutien leur sont doublement indispensables.


Moins que jamais, par conséquent, il ne peut être question de
procéder à des coupes sombres dans l’Éducation Nationale. Celles qu’on
nous annonce ne sont qu’une étape, après d’autres, dans le processus de
marchandisation de l’éducation prévu par l’Accord Général sur le
Commerce des Services : il s’agit de vider le service public
d’enseignement de son contenu, renvoyant les élèves dont les parents en
ont les moyens vers des officines de cours complémentaires (financées à
50 % par l’État via les réductions d’impôt !) ou vers des
établissements privés.


Par le Secteur Ecole de l’UFAL






Signer la pétition




Premiers signataires: Bernard TEPER (Président de l’Ufal), Marie PERRET (Secrétaire nationale de l’Ufal - responsable du secteur Ecole de l’Ufal), Catherine KINTZLER (Philosophe), l'association Sauver Les Lettres, Rachel Boutonnet (auteur de Journal d'une institutrice clandestine), Jean-Marie KINTZLER (professeur de philosophie honoraire) et le Comité de Sauvegarde de l'Ecole Publique et Laïque 70.





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Message  clomani Ven 9 Mai - 10:13

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