Est-ce grave, d'après vous ?

Nous étions désorientés et angoissés, dociles et prêts à obéir aux ordres... les gensrégressaient : ils devenaient plus dépendants et craintifs, dit un psychiâtre. Ils étaient, en d'autres mots, en état de choc.
Lorsque les chocs économiques entraînèrent une augmentation vertigineuse des prix et une diminution des salaires, les rues du Chili, de l'Argentine et de l'Uruguay restèrent calmes et désertes. Il n'y eut pas d'émeutes du pain, pas de grève générale. Les familles enduraient la situation en silence, sautaient des repas et nourrissaient leurs bébés de maté, le thé traditionnel ayant pour effet de supprimer la faim. Avant l'aube, les gens marchaient pendant des heures pour se rendre au travail afin d'économiser le prix d'un ticket d'autobus. Ceux qui mouraient à cause de la malnutrition ou de la typhoïde étaient enterrés discrètement.
Une décennie plus tôt pourtant, grâce à l'explosion des secteurs industriels, à l'ascension rapide de la classe moyenne et à de solides systèmes de santé et d'éducaiton, le cône sud incarnait l'espoir pour les pays en voie de développement. Désormais riches et pauvres appartenaient à des mondes économiques différents : les nantis obtenaient le titre de citoyens honoraires de l'état de la Floride, cependant que les déshérités étaient repoussés dans les limites du sous-développement. La dynamique ne ferait que s'accentuer sous l'effet des restructurations néolibérales qui succédèrent aux dictatures.

Gotch a écrit:Il y a un an, tout en marchant nous avons enfoncé le pied droit dedans, et la chaussure y est restée, on se sent un peu nus soudain!

sam telam a écrit:je viens de decouvrir que sur Free, y' a une plateforme de telechargement pour des fichiers jusqu' à 1Go, ss compter yousendit...donc, .....