Liban : le casse-tête ; là-bas, Doha ne résoudra rien!
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Liban : le casse-tête ; là-bas, Doha ne résoudra rien!
.... ou comment survivre la tête sous l'eau pendant des années!
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=4683
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Re: Liban : le casse-tête ; là-bas, Doha ne résoudra rien!
beau texte! hélas ça fait plus d'un siècle qu'ils courent après cette nation arabe, et ils en semblent plus loin que jamais!
billbaroud35- Admin
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Re: Liban : le casse-tête ; là-bas, Doha ne résoudra rien!
.... mais justement, ces Libanais sont-ils vraiment arabes ? certains d'entre eux, oui, certainement. Mais tous, j'en doute fortement!billbaroud35 a écrit:beau texte! hélas ça fait plus d'un siècle qu'ils courent après cette nation arabe, et ils en semblent plus loin que jamais!
Re: Liban : le casse-tête ; là-bas, Doha ne résoudra rien!
Vous y comprenez quelque chose?
http://www.liberation.fr/actualite/monde/330401.FR.php
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Duchesse-
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Re: Liban : le casse-tête ; là-bas, Doha ne résoudra rien!
Duchesse a écrit:Vous y comprenez quelque chose?
http://www.liberation.fr/actualite/monde/330401.FR.php
D'après moi, le nain fait comme si tout avait changé au Liban... sauf que, pour moi, c'est le même merdier qu'avant...
Des communautés éclatées et divisées, des pro-syriens, des pro-occidentaux + ou - potes avec Israël, des citoyens de 3e zone qui vivent dans des camps et n'ont pas le droit de travailler : les Palestiniens. Et tout le monde qui se déteste et a chez soi un arsenal incroyable.
J'avais cru entendre qu'à Doha, ça avait été plutôt un échec, moi... ou alors je n'ai rien pigé. Mais j'ai suivi ça de loin, je dois dire...
Re: Liban : le casse-tête ; là-bas, Doha ne résoudra rien!
Complément à mon ignorance mentionnée ci-dessus (tiré du Monde). En tout cas, la Kouche s'était félicitée de cet accord... :
Cet accord n'a pas eu lieu plus tôt pour deux raisons. Tout d'abord parce qu'on n'avait pas
été jusqu'à l'épreuve de force militaire. Elle a eu lieu et le rapport de force a été favorable au Hezbollah.
Par ailleurs, le contexte international, jusque-là relativement favorable au gouvernement, a
basculé en faveur de l'opposition. Lors de sa visite à Jérusalem, George Bush n'a pas réussi à convaincre les généraux israéliens, dans
une position d'attente, de profiter de la crise libanaise pour frapper de nouveau le Hezbollah. L'Egypte et l'Arabie saoudite ne sont pas
vraiment intervenus en faveur de la majorité. Et ont presque baissé les bras dans cette crise au profit du Qatar, qui est beaucoup plus proche de la Syrie et de l'Iran, et donc en mesure de favoriser un dénouement.
Dans quelle mesure le coup de force du Hezbollah à Beyrouth début mai a-t-il changé la situation politique ?
La situation était en train de pourrir, le statu quo qui durait depuis presque deux ans ne pouvait plus durer. Lorsque les partis de la
majorité, en particulier le Courant du futur de Hariri et le Parti socialiste progressiste (PSP) de Walid Joumblatt ont été militairement
vaincus par le Hezbollah, le gouvernement a été contraint de faire machine arrière sur les deux mesures anti-Hezbollah prises début mai.
Parallèlement, avec le changement du contexte international, l'opposition a assoupli ses positions en acceptant à Doha de lever lesittingqu'elle tenait à Beyrouth depuis 2006.
Estimez-vous que l'accord de Doha est viable ? La minorité de blocage au gouvernement ne risque-t-elle pas de conduire à la paralysie ?
La question du partage des sièges au gouvernement était un des points d'achoppement entre majorité et opposition depuis presque deux ans. La minorité de blocage laisse prévoir d'énormes bras de fer pour les grandes décisions que l'accord de Doha n'aura pas résolu. L'accord est à assez court terme puisqu'il vise l'élection immédiate du président de la République et la remise sur pied du fonctionnement politique du
Liban jusqu'aux élections du printemps 2009. Jusque-là, la question cruciale est celle de la place que va occuper Michel Sleimane dans
cette configuration politique.
Pourquoi le consensus ne s'est-il pas fait plus tôt ?
Le consensus s'est déjà fait sur lui il y a plusieurs mois car au Liban, le commandant en chef de l'armée dans l'après guerre civile représente
une figure patriotique. C'était d'ailleurs le cas du général Emile Lahoud lorsqu'il a été porté à la présidence de la République en 1998.
Cette idée de figure populaire et patriotique s'est reportée sur Michel Sleimane. Il était acceptable par la majorité et n'était pas récusé par
la Syrie. S'il n'a pas été élu plus tôt, c'est qu'il ne s'agit pas seulement de l'élection du président de la République. Il s'agit d'un accord global qui englobait en même temps la question du partage du pouvoir au sein du gouvernement et de la loi électorale pour les élections en mars 2009.
La question des armes du Hezbollah a-t-elle été résolue par l'accord de Doha ?
A part de mentionner que le conflit libanais ne doit pas être réglé par les armes, l'accord signé à Doha n'aborde pas la question clé du
désarmement du Hezbollah. C'est donc au gouvernement et au futur commandant de l'armée de mener cette négociation qui s'annonce
extrêmement difficile. Pour l'instant il y a un statu quo. En prenant le contrôle de Beyrouth-Ouest, le Hezbollah vient de montrer qu'il ne
céderait pas sur son autonomie militaire. Dans le conflit israélo-libanais, où des questions territoriales ne sont toujours pas
réglées, le Hezbollah peut faire valoir qu'il n'est pas légitime qu'on essaye de le désarmer...
Comment les sunnites vont-ils réagir à cet accord, notamment à Beyrouth-Ouest, où ils ont été humiliés ?
Le Hezbollah est fragilisé par sa présence dans des territoires qui n'étaient pas ses territoires de domination traditionnelle comme
Beyrouth-Ouest. Il contrôle des zones où la population ne lui est pas acquise politiquement. Dans des zones à majorité sunnite dont les
milices ont été vaincues, on peut s'attendre à ce qu'il y ait un esprit de revanche face à l'humiliation d'une défaite très rapide. Le risque
c'est de voir apparaître des attentats, des actes de guérilla, une remilitarisation des sunnites dans Beyrouth et dans d'autres zones
sunnites pour reprendre la face et le pouvoir militairement là où ils ont été défaits.
Que devient le tribunal Hariri dans le cadre de l'accord de Doha ?
Le tribunal n'a pas fait l'objet, du moins ouvertement, des discussions de Doha. Il n'apparaît pas dans les préoccupations premières de
l'opposition libanaise. Mais au vu des échos de reprises des négociations syro-israéliennes, des négociations parallèles
(politiques, territoriales, etc.) permettraient de trouver un arrangement dans lequel les dirigeants syriens seraient assurés de
certaines limites aux résultats de l'enquête et aux accusations portées par ce tribunal. Donc le tribunal continue, mais il perd probablement
de sa force juridique et politique.
Cet accord n'a pas eu lieu plus tôt pour deux raisons. Tout d'abord parce qu'on n'avait pas
été jusqu'à l'épreuve de force militaire. Elle a eu lieu et le rapport de force a été favorable au Hezbollah.
Par ailleurs, le contexte international, jusque-là relativement favorable au gouvernement, a
basculé en faveur de l'opposition. Lors de sa visite à Jérusalem, George Bush n'a pas réussi à convaincre les généraux israéliens, dans
une position d'attente, de profiter de la crise libanaise pour frapper de nouveau le Hezbollah. L'Egypte et l'Arabie saoudite ne sont pas
vraiment intervenus en faveur de la majorité. Et ont presque baissé les bras dans cette crise au profit du Qatar, qui est beaucoup plus proche de la Syrie et de l'Iran, et donc en mesure de favoriser un dénouement.
Dans quelle mesure le coup de force du Hezbollah à Beyrouth début mai a-t-il changé la situation politique ?
La situation était en train de pourrir, le statu quo qui durait depuis presque deux ans ne pouvait plus durer. Lorsque les partis de la
majorité, en particulier le Courant du futur de Hariri et le Parti socialiste progressiste (PSP) de Walid Joumblatt ont été militairement
vaincus par le Hezbollah, le gouvernement a été contraint de faire machine arrière sur les deux mesures anti-Hezbollah prises début mai.
Parallèlement, avec le changement du contexte international, l'opposition a assoupli ses positions en acceptant à Doha de lever lesittingqu'elle tenait à Beyrouth depuis 2006.
Estimez-vous que l'accord de Doha est viable ? La minorité de blocage au gouvernement ne risque-t-elle pas de conduire à la paralysie ?
La question du partage des sièges au gouvernement était un des points d'achoppement entre majorité et opposition depuis presque deux ans. La minorité de blocage laisse prévoir d'énormes bras de fer pour les grandes décisions que l'accord de Doha n'aura pas résolu. L'accord est à assez court terme puisqu'il vise l'élection immédiate du président de la République et la remise sur pied du fonctionnement politique du
Liban jusqu'aux élections du printemps 2009. Jusque-là, la question cruciale est celle de la place que va occuper Michel Sleimane dans
cette configuration politique.
Pourquoi le consensus ne s'est-il pas fait plus tôt ?
Le consensus s'est déjà fait sur lui il y a plusieurs mois car au Liban, le commandant en chef de l'armée dans l'après guerre civile représente
une figure patriotique. C'était d'ailleurs le cas du général Emile Lahoud lorsqu'il a été porté à la présidence de la République en 1998.
Cette idée de figure populaire et patriotique s'est reportée sur Michel Sleimane. Il était acceptable par la majorité et n'était pas récusé par
la Syrie. S'il n'a pas été élu plus tôt, c'est qu'il ne s'agit pas seulement de l'élection du président de la République. Il s'agit d'un accord global qui englobait en même temps la question du partage du pouvoir au sein du gouvernement et de la loi électorale pour les élections en mars 2009.
La question des armes du Hezbollah a-t-elle été résolue par l'accord de Doha ?
A part de mentionner que le conflit libanais ne doit pas être réglé par les armes, l'accord signé à Doha n'aborde pas la question clé du
désarmement du Hezbollah. C'est donc au gouvernement et au futur commandant de l'armée de mener cette négociation qui s'annonce
extrêmement difficile. Pour l'instant il y a un statu quo. En prenant le contrôle de Beyrouth-Ouest, le Hezbollah vient de montrer qu'il ne
céderait pas sur son autonomie militaire. Dans le conflit israélo-libanais, où des questions territoriales ne sont toujours pas
réglées, le Hezbollah peut faire valoir qu'il n'est pas légitime qu'on essaye de le désarmer...
Comment les sunnites vont-ils réagir à cet accord, notamment à Beyrouth-Ouest, où ils ont été humiliés ?
Le Hezbollah est fragilisé par sa présence dans des territoires qui n'étaient pas ses territoires de domination traditionnelle comme
Beyrouth-Ouest. Il contrôle des zones où la population ne lui est pas acquise politiquement. Dans des zones à majorité sunnite dont les
milices ont été vaincues, on peut s'attendre à ce qu'il y ait un esprit de revanche face à l'humiliation d'une défaite très rapide. Le risque
c'est de voir apparaître des attentats, des actes de guérilla, une remilitarisation des sunnites dans Beyrouth et dans d'autres zones
sunnites pour reprendre la face et le pouvoir militairement là où ils ont été défaits.
Que devient le tribunal Hariri dans le cadre de l'accord de Doha ?
Le tribunal n'a pas fait l'objet, du moins ouvertement, des discussions de Doha. Il n'apparaît pas dans les préoccupations premières de
l'opposition libanaise. Mais au vu des échos de reprises des négociations syro-israéliennes, des négociations parallèles
(politiques, territoriales, etc.) permettraient de trouver un arrangement dans lequel les dirigeants syriens seraient assurés de
certaines limites aux résultats de l'enquête et aux accusations portées par ce tribunal. Donc le tribunal continue, mais il perd probablement
de sa force juridique et politique.
Re: Liban : le casse-tête ; là-bas, Doha ne résoudra rien!
A Doha ? J'ai lu des interventions de El Faraby qui confirment ceci : Doha, et rien, c'est la même chose, comme toutes les conférences du même genre. Chacun (parmi les négociateurs) a des positions et ne transige sur rien, alors que seule l'union ("sacrée"?) permettrait de sortir de cet imbroglio dont il semble que les Libanais se régalent. Il semble seulement. Comme partout le pauvre citoyen rencontré dans la rue aura sûrement des opinions moins tranchées!
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