Merci Bernard (Langlois)
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Merci Bernard (Langlois)
J'avais loupé ce petit opus sur la bienpensance médiatique actuelle pour tout ce qui concerne les questions de Moyen Orient
“ Depuis près de six ans, le gouvernement israélien tue par semaine entre 10 et 20 Palestiniens, enlève les hommes et les femmes par dizaines, détruit les habitations, les champs et les infra-structures, enferme et empêche les habitants de Gaza et de Cisjordanie de circuler librement chez eux. Alors, quand un groupe de résistants, "terroristes" pour les Israéliens, "activistes" pour les autres, capture un soldat chargé de surveiller la grande prison à ciel ouvert qu’est Gaza, l’Oc-cident, l’Europe, la France et sa presse indépendante trouvent que c’en est trop pour Israël. Cet État "seule démocratie au Proche-Orient" est également le seul État à avoir le droit de tuer des civils, d’enlever des ministres et des députés élus démocratiquement, dans un pays en lam-beaux, seule démocratie sous occupation dans le monde. |
“ | Il y a quelque chose d’irréel dans ce monde libre voulu par Bush et Blair. On se frotte les yeux et on tend les oreilles pour réaliser que c’est bien la réalité. Celle des bombes puissantes qui pulvé-risent les réfugiés libanais sur la route de l’exode. Celle d’une télévision qui choisit de ne pas montrer ce qu’on ne doit pas voir. On se dit alors, que nous n’avons rien compris. Le malaise qu’on éprouve devant notre poste de télévision vient de notre incapacité à comprendre les nouvelles règles du jeu. [...] Les 11 règles du journalisme Voici, en exclusivité, ces règles que tout le monde doit avoir à l’esprit lorsqu’il regarde le JT le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple. Règle numéro 1 : Au Proche-Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers, et c’est toujours Israël qui se défend. Cela s’appelle des représailles. Règle numéro 2 : Les Arabes, Palestiniens ou Libanais n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp. Cela s’appelle du terrorisme. Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s’appelle de la légitime défense. Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue. Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale. Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n’ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats. Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d’enlever autant de Palestiniens qu’ils le souhaitent (environ 10 000 prisonniers à ce jour, dont près de 300 enfants). Il n’y a aucune limite et ils n’ont besoin d’apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique "terroriste". Règle numéro 7 : Quand vous dites "Hezbollah", il faut toujours rajouter l’expression "soutenu par la Syrie et l’Iran". Règle numéro 8 : Quand vous dites "Israël", il ne faut surtout pas rajouter après : "soutenu par les États-Unis, la France et l’Europe", car on pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré. Règle numéro 9 : Ne jamais parler de "Territoires occupés", ni de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le télé-spectateur et l’auditeur de France Info. Règle numéro 10 : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C’est ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s’appelle de la neutralité journalistique. Règle numéro 11 : Si vous n’êtes pas d’accord avec ces règles ou si vous trouvez qu’elles favo-risent une partie dans le conflit contre une autre, c’est que vous êtes un "dangereux antisémite".” -- |
Dernière édition par clomani le Dim 4 Mai - 11:48, édité 1 fois (Raison : mise en page)
la presse anglaise a plus de c...lles
Lisez plutôt ce qui est paru dans "The Guardian" :
"Non : nous ne célèbrerons pas l’anniversaire de la création d’Israël !"
Publié le 5-05-2008
Le quotidien britannique The Guardian, publie dans son édition du 31 avril, un article dont on chercherait en vain l’équivalent dans un
grand journal français. Il s’agit de la déclaration de plus de 100 personnalités juives qui affirment notamment : "Nous ne saurions
célébrer l’anniversaire d’un Etat qui, encore aujourd’hui, pratique l’épuration ethnique, viole le droit international, inflige une
punition collective monstrueuse à la population civile de Gaza et continue à dénier aux Palestiniens leurs droits humains et leurs
aspirations nationales."
"Non : nous ne célèbrerons pas l’anniversaire de la création d’Israël !
Au mois de mai, certaines organisations célèbreront le soixantième anniversaire de la
fondation de l’Etat d’Israël. Cela peut se comprendre, dans le contexte de siècles de persécutions ayant culminé dans l’Holocauste. Néanmoins, nous sommes des juifs qui ne célèbrerons pas cet anniversaire.
Il est manifestement grand temps de reconnaître le récit de l’Autre, le prix payé par un autre peuple en raison de l’antisémitisme et de la politique génocidaire d’Hitler. Comme l’a souligné Edward Said, la Naqba est, aux yeux des Palestiniens, ce que l’Holocauste est à ceux des juifs.
En avril 1948, en ce même mois qui vit l’atroce massacre de Deir Yassin et l’attaque au mortier contre des civils palestiniens sur la place du marché de Haïfa, le Plan Dalet a été mis en œuvre.
Ce plan autorisait la destruction de villages palestiniens et l’expulsion de la population indigène à l’extérieur des frontières de l’Etat (israélien). Non, nous ne fêterons pas cela !
En juillet 1948, 70 000 Palestiniens furent chassés de leurs maisons à Lod et à Ramléh, au plus fort de la canicule de l’été, sans eau et sans nourriture. Des centaines d’entre eux perdirent la vie. Cet événement est connu sous le nom de « Marche de la Mort ». Non, nous n’avons aucun motif à nous réjouir !
Au total, ce sont au minimum 750 000 Palestiniens qui devinrent des réfugiés. Plus de 400 villages furent rayés de la carte. Mais cela ne mit pas fin à l’épuration ethnique. Des milliers de Palestiniens (citoyens israéliens) furent expulsés de la Galilée, en 1956. Plusieurs milliers de Palestiniens supplémentaires furent expulsés de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Selon le droit international, et comme le stipule la résolution 194 de l’Onu, les réfugiés de guerre ont le droit de retourner chez eux ou d’obtenir une compensation. Israël n’a jamais accepté ce droit. Non ; nous ne ferons pas la fête.
Nous ne saurions
célébrer l’anniversaire d’un Etat fondé sur le terrorisme, les
massacres et la dépossession d’un autre peuple de sa terre.
Nous ne saurions célébrer l’anniversaire d’un Etat qui, encore aujourd’hui, pratique l’épuration ethnique, viole le droit international, inflige une punition collective monstrueuse à la population civile de Gaza et continue à dénier aux Palestiniens leurs droits humains et leurs aspirations nationales.
Nous ferons la fête quand les Arabes et les juifs vivront, en tant qu’égaux, dans un Moyen-Orient en paix."
"Non : nous ne célèbrerons pas l’anniversaire de la création d’Israël !"
Publié le 5-05-2008
Le quotidien britannique The Guardian, publie dans son édition du 31 avril, un article dont on chercherait en vain l’équivalent dans un
grand journal français. Il s’agit de la déclaration de plus de 100 personnalités juives qui affirment notamment : "Nous ne saurions
célébrer l’anniversaire d’un Etat qui, encore aujourd’hui, pratique l’épuration ethnique, viole le droit international, inflige une
punition collective monstrueuse à la population civile de Gaza et continue à dénier aux Palestiniens leurs droits humains et leurs
aspirations nationales."
"Non : nous ne célèbrerons pas l’anniversaire de la création d’Israël !
Au mois de mai, certaines organisations célèbreront le soixantième anniversaire de la
fondation de l’Etat d’Israël. Cela peut se comprendre, dans le contexte de siècles de persécutions ayant culminé dans l’Holocauste. Néanmoins, nous sommes des juifs qui ne célèbrerons pas cet anniversaire.
Il est manifestement grand temps de reconnaître le récit de l’Autre, le prix payé par un autre peuple en raison de l’antisémitisme et de la politique génocidaire d’Hitler. Comme l’a souligné Edward Said, la Naqba est, aux yeux des Palestiniens, ce que l’Holocauste est à ceux des juifs.
En avril 1948, en ce même mois qui vit l’atroce massacre de Deir Yassin et l’attaque au mortier contre des civils palestiniens sur la place du marché de Haïfa, le Plan Dalet a été mis en œuvre.
Ce plan autorisait la destruction de villages palestiniens et l’expulsion de la population indigène à l’extérieur des frontières de l’Etat (israélien). Non, nous ne fêterons pas cela !
En juillet 1948, 70 000 Palestiniens furent chassés de leurs maisons à Lod et à Ramléh, au plus fort de la canicule de l’été, sans eau et sans nourriture. Des centaines d’entre eux perdirent la vie. Cet événement est connu sous le nom de « Marche de la Mort ». Non, nous n’avons aucun motif à nous réjouir !
Au total, ce sont au minimum 750 000 Palestiniens qui devinrent des réfugiés. Plus de 400 villages furent rayés de la carte. Mais cela ne mit pas fin à l’épuration ethnique. Des milliers de Palestiniens (citoyens israéliens) furent expulsés de la Galilée, en 1956. Plusieurs milliers de Palestiniens supplémentaires furent expulsés de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Selon le droit international, et comme le stipule la résolution 194 de l’Onu, les réfugiés de guerre ont le droit de retourner chez eux ou d’obtenir une compensation. Israël n’a jamais accepté ce droit. Non ; nous ne ferons pas la fête.
Nous ne saurions
célébrer l’anniversaire d’un Etat fondé sur le terrorisme, les
massacres et la dépossession d’un autre peuple de sa terre.
Nous ne saurions célébrer l’anniversaire d’un Etat qui, encore aujourd’hui, pratique l’épuration ethnique, viole le droit international, inflige une punition collective monstrueuse à la population civile de Gaza et continue à dénier aux Palestiniens leurs droits humains et leurs aspirations nationales.
Nous ferons la fête quand les Arabes et les juifs vivront, en tant qu’égaux, dans un Moyen-Orient en paix."
Dernière édition par clomani le Mar 6 Mai - 8:56, édité 1 fois (Raison : mise en page)
Re: Merci Bernard (Langlois)
Des juifs qui lancent un appel comme ça c'est remarquable. Mais ce n'est quasiment pas repris dans les médias.
Invité- Invité
Re: Merci Bernard (Langlois)
Enfin, des journaux commencent à faire savoir à tous quelles horreurs accompagnèrent la décision unilatérale d'indépendance d'Israël. Enfin le cercle de ceux qui savent va s'agrandir un peu internationalement....
Mais pas en France! Mais certainement pas aux Etats-Unis non plus, ou de façon bien timide et confidentielle....
Mais pas en France! Mais certainement pas aux Etats-Unis non plus, ou de façon bien timide et confidentielle....
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