Inquiétudes...

Voilà. Il y a des dessins qui valent de longs discours... J'ai un peu peur pour les femmes.

Je crois qu'il faut faire confiance aux Tunisiens qui se sont battus pour la liberté et pour cette révolution...
Comme on a pu voir en plus, les Islamistes arrivent en premier même chez les Tunisiens de France...
Moi j'y vais (en Tunisie) le 1er décembre, pour 10 jours... je vais aller tâter la température

La Tunisie est un peu l'espoir de beaucoup.... Pour la Lybie je ne sais pas trop ce qui va sortir de la chute - sanglante - de Kadhafi.... Mais dans les deux pays, la laïcité n'a pas l'air à l'ordre du jour. Pas plus qu'une séparation de "l'église" et de l'Etat.

scud56 a écrit:La Tunisie est un peu l'espoir de beaucoup.... Pour la Lybie je ne sais pas trop ce qui va sortir de la chute - sanglante - de Kadhafi.... Mais dans les deux pays, la laïcité n'a pas l'air à l'ordre du jour. Pas plus qu'une séparation de "l'église" et de l'Etat.

ça sent plutot le scenario a l'algerienne hélas!

Ennahda, le parti islamiste arrivé en tête des élections en Tunisie, cite volontiers la Turquie, si ce n'est comme modèle au moins comme exemple. En tout cas, il fait tous pour rassurer les occidentaux en acceptant le joug du FMI et de la Banque mondiale, la mondialisation et le libéralisme.
Au niveau économique, la révolution n'aura donc pas changé grand chose pour ce pays, au niveau de la société, sans doute que la liberté d'expression sera plus grande au moins dans un premier temps, quant aux femmes, je doute que ce soit très facile pour celles qui veulent vivre libres sans le poids de la religion.

Pour la Lybie, je vois davantage un conflit entre les différentes tribus libérés du joug khadafiste, et ça ne m'étonnerait pas de voir s'installer une situation à l'afghane avec la main mise étrangère sur les ressources pétrolières...

Fastoche, de parler de la révolution qui n'aurait pas fait changer les choses en qqs mois !
Regardons les révolutions françaises ... on n'a vraiment pas de quoi se vanter...
Regardons ce que nous subissons en ce moment de la part de notre monarque et de son oligarchie : on n'a vraiment pas de quoi se vanter...
Regardons ce qui se passe dans un théâtre parisien où on critique le petit Jésus : les intégristes montent au créneau... et menacent, tempêtent, salopent les représentations...
Alors bon, laissons leur le temps, aux Tunisiens. Certes, Ennahda a gagné, même chez les électeurs franco-tunisiens... bizarre non ?
Regardons ne serait-ce que les scores des Primaires socialistes : le seul jeune (pas si révolutionaire que ça) a eu des voix dans les villes, et je suis sûre que ce sont les extrême-gauchistes anti-socialistes qui ont voté pour lui !
La Tunisie a réussi à laisser les jeunes faire la révolution, et donner envie aux autres de les suivre... Après, les Islamistes qui faisaient déjà un travail très social (faut pas oublier que l'un des piliers de l'Islam, c'est le partage, le don... et la les Tunisiens ont aidé les Libyens en exil, les travailleurs chinois virés de Libye...). En plus, ils ont été diabolisés et victimisés par le gouvernement Ben Ali.
Quant aux votes des franco-tunisiens, je mettrais ma main à couper que si l'islamophobie était moindre en France, ils auraient voté pour les progressistes...
Il faut arrêter de hurler dès qu'on parle des partis politiques "islamistes"... on mélange tout... N'empêche que j'ai vu plus de femmes en foulard à Paris ou à Nantes qu'à Istamboul (vous me direz qu'Istamboul, ça n'est pas toute la Turquie)... mais ce que j'ai vu et un peu déploré en Turquie, c'est ce nationalisme ambiant... un peu comme un raidissement face aux critiques du monde entier.
J'ai vu l'autre jour sur FR3 un reportage tourné à l'université de Tunis où une jeune fille voilée disait qu'elle n'avait pas voté pour Ennahda parce qu'elle pensait que leur programme était mensonger... alors qu'une autre, très décolletée, disait qu'elle avait voté pour eux ! Paradoxal.
Ainsi va être la Tunisie pendant un temps... mais j'ose y croire, moi

oui m'enfin là Clo on ne parle pas de la Turquie mais de pays peuplés pour 40 à 50 % d'analphabètes et qui ont eu leur 1ère expérience électorale juste ce we...la Turquie ne me parait pas trop comparable à l'afrique du nord quand même.

Tunis, Tripoli, nos droits de la femme balancent…


Par PIERRE MARCELLE

Il y a des jours comme ça, pour faire toucher du doigt de ces évidences qui, sous nos climats si volontiers autoproclamés démocratiques, n’en sont pas si naturellement. Pour nous, ce furent ceux des lendemains d’élection d’une Assemblée constituante en Tunisie, dans la victoire du parti Ennahda, libéral en matière économique, social en sa pratique sous Ben Ali, et islamiste en son identité revendiquée.

Front islamique du salut algérien, Frères musulmans égyptiens, Hamas palestinien et tutti quanti… De Maghreb en Machrek, les despotes ont toujours eu besoin d’une opposition terrifiante, sinon terroriste, afin de légitimer, auprès de leurs parrains occidentaux ex-colonisateurs et de leurs peuples même, l’arbitraire de leurs régimes et la fatalité de leur dictature. Quand ils ne suscitent pas ce diable nécessaire, ils l’entretiennent assez pour que, dix ans après le 11 Septembre d’Al-Qaeda, l’islam politique, ça marche toujours : frisson garanti, et absolution garantie aussi pour les tyrans afin que le business se poursuive as usual. Fût-ce avec l’AKP turc, dont la qualification de parti «islamiste modéré» fit tant ricaner l’Union européenne avant que les urnes lui donnent le pouvoir… L’UE aujourd’hui ne ricane plus ; elle ferait même volontiers des affaires avec l’AKP, mais c’est un peu tard.

En dix mois de révolutions arabes, on les aurait presque oubliés, les barbus. De sinistres Cassandre, traumatisés à vie par le syndrome du «choc des civilisations», nous avaient promis dans des sourires entendus leur retour inéluctable, avec le cimeterre entre les dents. Dans un obscur désir de retour au statu quo ante (la police secrète du Shah plutôt que celle des mollahs, remember Téhéran !), ils patientaient, tandis que cent exégètes, écrivant la geste héroïque des révolutionnaires en réseaux sociaux, dans l’universel désir de démocratie des enfants naturels de Steve Jobs, tenaient le haut du pavé médiatique. Avaient-ils occulté ou oublié, les uns et les autres, que les islamistes, emprisonnés et torturés durant des décennies, avaient prospéré, tels chrétiens dans les catacombes, sur la misère des peuples spoliés trouvant dans les mosquées l’assistance dont leurs régimes corrompus les frustraient ?

On entend volontiers, ici et là, parler de «confiscation» de la révolution tunisienne par Ennahda. C’est aller un peu vite. S’ils ne l’ont pas désirée, les partisans de Rached Ghannouchi (tout comme les Frères musulmans, défendant physiquement la place Tahrir contre les agents provocateurs de Moubarak), ont pris leur part d’une révolution que Paris a subie infiniment plus qu’il ne l’a désirée. A l’heure où Mme Alliot-Marie plastronne encore sur les plateaux télé (où elle nous parla six semaines durant de… rugby !) comme si rien ne s’était passé, apprécions cependant que nul ne soit aujourd’hui en mesure de prétendre abolir le «processus électoral» tunisien, comme il fut fait en Algérie en 1992, avec pour seul but d’éradiquer le FIS, mais seule conséquence d’ouvrir la voie à dix années de guerre civile. On avance…

Certes, notre désir de voir des peuples effacer en dix mois et par les urnes le souvenir de dictateurs que nous avons soutenus durant des décennies, est vertueux. Il ne faudrait pas cependant qu’il nous aveugle et devienne contre-productif. Ainsi, par exemple, à la une du Monde daté mercredi, où Plantu représentait une jeune femme en cheveux agitant un drapeau tunisien, puis se voyant contrainte de se voiler avec, dans une pesante confusion entre Tunis et Tripoli. C’est dommageable.

C’est d’autant plus dommageable que la décision, dimanche, du Conseil national de transition libyen (CNT) d’abolir le divorce et d’autoriser la polygamie, n’a pas suscité par chez nous d’émoi particulier. Dans un pays où il est de bon ton de se dédouaner d’en prendre à son aise avec les droits de l’homme en invoquant chez les autres (surtout de tradition musulmane) ceux de la femme, ce silence sonna de façon stupéfiante ; de fait, les cris d’orfraie suscités par le lynchage de Kadhafi firent plus de bruit que le rétablissement d’une charia ad mulierem, plus féroce, à ce qu’on sache, que celle d’Ennahda.

Sans doute, la barbarie avérée qui présida à l’exécution du sanguinaire despote de Tripoli est-elle hautement condamnable. Mais s’offusquer (un peu, pour la forme) du lynchage du colonel Ubu aurait dû, à proportion, faire s’offusquer beaucoup des mesures décrétées dimanche par le CNT. Surtout à Paris qui le premier le reconnut, sous le haut parrainage de Nicolas Sarkozy et Bernard-Henri Lévy - ce grand amoureux des femmes victimes du «fascislamisme». Ingrat CNT, qui les remercie bien mal d’avoir en Libye importé la démocratie, fût-ce dans des tapis de bombes. Pour une raison ou pour une autre, Bernard, sur ces points, s’est soudainement fait taiseux.

abolition du divorce en plus! eh ben!

décidément la lybie n'a pas le cul sorti des ronces!

Et ca:
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/02/plus-de-10-000-missiles-sol-air-perdus-en-libye-selon-l-otan_1581172_1496980.html
C'esy super non?

il y en a qui ne sont pas très ordonnés dans le désert, dites donc!

on est mal, mal mal...

billbaroud35 a écrit:il y en a qui ne sont pas très ordonnés dans le désert, dites donc!

on est mal, mal mal...

Sans compter qu'on ne vole pas un missile pour l'exposer dans sa cuisine!

Duchesse a écrit:

billbaroud35 a écrit:il y en a qui ne sont pas très ordonnés dans le désert, dites donc!

on est mal, mal mal...

Sans compter qu'on ne vole pas un missile pour l'exposer dans sa cuisine!

Vous m'en mettrez une douzaine, c'est pour la City, un bon truc pour faire le ménage chez les cinglés de l'argent.

des cure dents géants peut-être?

Euh non : ca arrache toute la gueule

Lemonde.fr
Des lance-roquettes et des munitions retrouvés dans le désert libyen, près de Syrte. Après les années Kadhafi et la révolte menée par le CNT, "il y a en Libye de quoi armer toute l’Afrique" selon notre envoyé spécial : http://lemde.fr/urmhNv

Crédits : REUTERS/Youssef Boudlal

Eh bien ce sont de "jolis" pélots ! A vue de nez, on dirait des 75 (au moins !). Si les amorces y sont aussi... Il y en a des centaines.

Comment s'étonner qu'il y ait pénurie de cuivre !

tout un arsenal abandonné mais surement récupéré

spiderman a écrit:tout un arsenal abandonné mais surement récupéré

Et pas forcément tombé entre de "bonnes mains"...

oui j'ai peur qu'on nous prépare des barbecues géants avec ces saloperies...je serais cirieux de connaitre leur portée!

billbaroud35 a écrit:oui j'ai peur qu'on nous prépare des barbecues géants avec ces saloperies...je serais cirieux de connaitre leur portée!

d'après l'article :
"Il y a en Libye de quoi armer toute l'Afrique, confirme M. Abdelhafiz. Dans les années 1970 et 1980, Kadhafi a acheté en quantités astronomiques. L'oasis compte pas moins de 200 entrepôts. Mais c'est du matériel obsolète." Obsolète mais suffisant pour fabriquer pendant des décennies des engins artisanaux (IED), qui ont démontré leur redoutable pouvoir de tuer en Irak et en Afghanistan. "J'ai peur que tout cela tombe entre de mauvaises mains", confirme-t-il. Il pense aux missiles sol-air portatifs de type Strella, et surtout aux Igla, plus récents, d'une portée de 5 à 6 km et thermoguidés. Largement de quoi abattre des avions civils en tout cas."

ça donne pas envie de survoler l'Afrique.

gros branleur a écrit:

billbaroud35 a écrit:oui j'ai peur qu'on nous prépare des barbecues géants avec ces saloperies...je serais cirieux de connaitre leur portée!

d'après l'article :
"Il y a en Libye de quoi armer toute l'Afrique, confirme M. Abdelhafiz. Dans les années 1970 et 1980, Kadhafi a acheté en quantités astronomiques. L'oasis compte pas moins de 200 entrepôts. Mais c'est du matériel obsolète." Obsolète mais suffisant pour fabriquer pendant des décennies des engins artisanaux (IED), qui ont démontré leur redoutable pouvoir de tuer en Irak et en Afghanistan. "J'ai peur que tout cela tombe entre de mauvaises mains", confirme-t-il. Il pense aux missiles sol-air portatifs de type Strella, et surtout aux Igla, plus récents, d'une portée de 5 à 6 km et thermoguidés. Largement de quoi abattre des avions civils en tout cas."

ça donne pas envie de survoler l'Afrique.

M'rappelle quand j'étais allé en Israël : à un moment le pilote annonce "Nous survolons les îles grecques, pour éviter de recevoir un missile perdu" (libyen of course, c'était il y a 25 ans) : tant mieux, la vue était magnifique ! même si cela constituait un détour.

Mazette, rien que le cuivre, ça en fait des sousous.

liliM a écrit:Mazette, rien que le cuivre, ça en fait des sousous.

C'est pour çà que quand on allait au tir, les apprentis troufions devaient ramasser toutes les douilles, qui étaient recyclées. Une seule balle, çà ne doit pas être donné.

Gotch a écrit:

liliM a écrit:Mazette, rien que le cuivre, ça en fait des sousous.

C'est pour çà que quand on allait au tir, les apprentis troufions devaient ramasser toutes les douilles, qui étaient recyclées. Une seule balle, çà ne doit pas être donné.

D'où l'expression, "t'as pas cent balles?"