Le vieil oiseau noir, le PIB et les retraites...
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Le vieil oiseau noir, le PIB et les retraites...
Le vieil oiseau noir, le PIB et les retraites...
mardi 3 avril 2007
par
Max Biro
« La
retraite à 55 ans ! Quelle horreur économique ! Faut être con,
idéologique et ringard. C’est le PIB qui baisse ! C’est la croissance
qui meurt ! », reprenaient à quatre voix, un vautour sarkoko, un busard
Bayroutén, un fauxscialiste Kahné et un ptérodactyle devilliérien, mais
rien du tout ! »
« C ‘est logique ça » intervint en solo une bécasse
Le vieil oiseau noir, à la retraite depuis deux mille
ans au moins, était fatigué : « Va falloir que je leur explique une
fois encore que le PIB, c’est du PIPIB de chat »
Il lissa des plumes de son jabot puis, calmement, reprit son exposé.
A 55 ans, les oiseaux retraités continuent à payer des
taxes, des impôts et une part de cotisations sociales sur les pensions
de retraites qu’ils touchent. Ces pensions, d’après Tonton Marx, Tonton
Engels, Tonton Mignard et bien d’autres, sont du salaire différé.
Ils contribuent donc toujours au bien commun... y
compris par leur consommation qui crée plus sûrement des emplois que la
spéculation des vautours. Voila pour ce qui entre en compte pour le PIB
et le calcul (Comptable) de la valeur.
Ils produisent aussi de la richesse qui, elle, n’entre
pas dans le PIB : Les légumes du jardin, les leçons donnés aux enfants
des voisins, les gamins qu’on emmène à la pêche, les grands repas de
famille que l’on organise, la maison de famille que l’on retapera
rentrent pas dans le PIB... »
« Ouiii, dit le busard connard, autant qu’économist e..
Ce n’est pas un marché solvable, aucun marchand ne prend de marge sur
ce travail, il est donc inutile ! »
« Ce n’est pas tout », insista le vieil oiseau noir,
« Ces retraités jeunes, en forme et compétents, s’investirent dans les
associations, dirigèrent un club de boxe, organisèrent du théâtre
amateur, firent une école de rugby, transmettant des valeurs »
« Ce sont des valeurs morales, c’est pas solvable, ça
rentre pas dans le PIB... Au travail les vieux, créez du PIB sur les
chaines de quatre quatre, de mines anti personnelles, la fabrication de
bateaux de 16 m pour le marché solvable.. et vive le PIB. »
« Oisillons, allez d’un vol large Pipiber d’une urine
ammoniacale et de fientes nitreuses déverser vos excréments sur le
siège du MEDEF. »
Ils le firent et firent bien !
mardi 3 avril 2007
par
Max Biro
« La
retraite à 55 ans ! Quelle horreur économique ! Faut être con,
idéologique et ringard. C’est le PIB qui baisse ! C’est la croissance
qui meurt ! », reprenaient à quatre voix, un vautour sarkoko, un busard
Bayroutén, un fauxscialiste Kahné et un ptérodactyle devilliérien, mais
rien du tout ! »
« C ‘est logique ça » intervint en solo une bécasse
Le vieil oiseau noir, à la retraite depuis deux mille
ans au moins, était fatigué : « Va falloir que je leur explique une
fois encore que le PIB, c’est du PIPIB de chat »
Il lissa des plumes de son jabot puis, calmement, reprit son exposé.
A 55 ans, les oiseaux retraités continuent à payer des
taxes, des impôts et une part de cotisations sociales sur les pensions
de retraites qu’ils touchent. Ces pensions, d’après Tonton Marx, Tonton
Engels, Tonton Mignard et bien d’autres, sont du salaire différé.
Ils contribuent donc toujours au bien commun... y
compris par leur consommation qui crée plus sûrement des emplois que la
spéculation des vautours. Voila pour ce qui entre en compte pour le PIB
et le calcul (Comptable) de la valeur.
Ils produisent aussi de la richesse qui, elle, n’entre
pas dans le PIB : Les légumes du jardin, les leçons donnés aux enfants
des voisins, les gamins qu’on emmène à la pêche, les grands repas de
famille que l’on organise, la maison de famille que l’on retapera
rentrent pas dans le PIB... »
« Ouiii, dit le busard connard, autant qu’économist e..
Ce n’est pas un marché solvable, aucun marchand ne prend de marge sur
ce travail, il est donc inutile ! »
« Ce n’est pas tout », insista le vieil oiseau noir,
« Ces retraités jeunes, en forme et compétents, s’investirent dans les
associations, dirigèrent un club de boxe, organisèrent du théâtre
amateur, firent une école de rugby, transmettant des valeurs »
« Ce sont des valeurs morales, c’est pas solvable, ça
rentre pas dans le PIB... Au travail les vieux, créez du PIB sur les
chaines de quatre quatre, de mines anti personnelles, la fabrication de
bateaux de 16 m pour le marché solvable.. et vive le PIB. »
« Oisillons, allez d’un vol large Pipiber d’une urine
ammoniacale et de fientes nitreuses déverser vos excréments sur le
siège du MEDEF. »
Ils le firent et firent bien !
sam telam-
Nombre de messages : 3934
Age : 69
Localisation : au sud du sud
Emploi : anartiste
Loisirs : joke à rire
Date d'inscription : 16/04/2007
Re: Le vieil oiseau noir, le PIB et les retraites...
Cette fable met le doigt sur le problème. Dans nos systèmes comptables, quand on ne sait pas chiffrer quelques chose on met zéro. De là viennent tous les problèmes et toute l'erreur du néo-libéralisme.
Par exemple: on entend souvent : "l'école coute cher, c'est une charge".
FAUX ! L'école c'est un investissement pour l'avenir car elle forme ceux qui produiront la richesse future. Combien produiront ils ? Ah ça c'est impossible à chiffrer ! Donc on met zéro, mais ce n'est pas zéro ! Et si on s'en donnait la peine on arriverait à chiffrer par approximation. Mais comme le but du jeu est de dévaloriser le service public de l'éducation, on s'en garde bien. On truque donc les comptes en mettant zéro à tout ce qui n'arrange pas les néo-libéraux.
On en est arrivé à considérer les salaires comme une charge dans les entreprises. Or sans salaires, pas d'ouvriers, sans ouvriers pas de production. Pourquoi la machine qui produit est elle un investissement et l'ouvrier qui la fait fonctionner est une charge ? L'un ne va pas sans l'autre pourtant, sans ouvrier la machine ne produit rien.
Tout ça n'est pas anodin, car dans la comptabilité de l'entreprise, la machine on l'amortie, et l'amortissement équilibre le bilan. Pourquoi n'amortirait on pas l'ouvrier ? Un ouvrier, on l'embauche, on le forme, donc on investit pour qu'il produise. C'est pareil. Pourquoi n'est il vu que comme une charge sans rien en face pour équilibrer ?
Il me semble que de ces règles comptables à la con viennent tous les problèmes. Car quand une entreprise va mal, la seule variable d'ajustement c'est la masse salariale, puisqu'elle est mal comptabilisée, et qu'on ne tient pas compte de la production qu'elle génère. Du coup bêtement, on licencie, et on se prive de la production qui va avec.
Il faut changer les règles comptables.
Par exemple: on entend souvent : "l'école coute cher, c'est une charge".
FAUX ! L'école c'est un investissement pour l'avenir car elle forme ceux qui produiront la richesse future. Combien produiront ils ? Ah ça c'est impossible à chiffrer ! Donc on met zéro, mais ce n'est pas zéro ! Et si on s'en donnait la peine on arriverait à chiffrer par approximation. Mais comme le but du jeu est de dévaloriser le service public de l'éducation, on s'en garde bien. On truque donc les comptes en mettant zéro à tout ce qui n'arrange pas les néo-libéraux.
On en est arrivé à considérer les salaires comme une charge dans les entreprises. Or sans salaires, pas d'ouvriers, sans ouvriers pas de production. Pourquoi la machine qui produit est elle un investissement et l'ouvrier qui la fait fonctionner est une charge ? L'un ne va pas sans l'autre pourtant, sans ouvrier la machine ne produit rien.
Tout ça n'est pas anodin, car dans la comptabilité de l'entreprise, la machine on l'amortie, et l'amortissement équilibre le bilan. Pourquoi n'amortirait on pas l'ouvrier ? Un ouvrier, on l'embauche, on le forme, donc on investit pour qu'il produise. C'est pareil. Pourquoi n'est il vu que comme une charge sans rien en face pour équilibrer ?
Il me semble que de ces règles comptables à la con viennent tous les problèmes. Car quand une entreprise va mal, la seule variable d'ajustement c'est la masse salariale, puisqu'elle est mal comptabilisée, et qu'on ne tient pas compte de la production qu'elle génère. Du coup bêtement, on licencie, et on se prive de la production qui va avec.
Il faut changer les règles comptables.
yapadebu- Invité
Re: Le vieil oiseau noir, le PIB et les retraites...
Il faut changer les règles comptables.
bien d' accord avec ton analyse et remettre l' Humain au centre de
l' Economie et ne pas en faire une variable d' ajustement....peut-être
en cherchant à mieux quantifier les besoins, une fois ceux-ci
satisfaits, hop!! on s' occupe de l' épanouissement.....I had a dream
bien d' accord avec ton analyse et remettre l' Humain au centre de
l' Economie et ne pas en faire une variable d' ajustement....peut-être
en cherchant à mieux quantifier les besoins, une fois ceux-ci
satisfaits, hop!! on s' occupe de l' épanouissement.....I had a dream
sam telam-
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Localisation : au sud du sud
Emploi : anartiste
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Date d'inscription : 16/04/2007
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