Schneidermann
Page 1 sur 1
Schneidermann
dans son rebond d'aujourd'hui, est très bien... je vous fais un copié-collé d'une partie du rebond (où il parle d'abord de BHL qui nous ferait presque croire qu'il est anti-Sarko... puis de Sarko et les juges, des petits-pois -sic-)
------------------------------------------------------------------------
Quand débutèrent, dès les premiers jours du sarkozysme, les ralliements, on pouvait confusément imaginer BHL en rallié potentiel, comme Glucksmann, comme Bruckner, comme Attali, comme Kouchner et tous les autres. Il avait le profil. Eh bien, non. Il n’ira pas. Et il s’amusa même, à France Inter, à imiter la voix d’un Sarkozy guignolisé, s’adressant à Poutine. Et c’est idiot, mais on lui en était reconnaissant. On en est là. A être reconnaissant à BHL parce que lui, au moins, il n’ira pas siéger avec Hortefeux. C’est dire à quel point d’accoutumance on en est arrivé.
A propos d’accoutumance. L’autre soir, en regardant cet objet télévisuel
défiant toute description qu’est l’interview d’un politique par Michel Drucker, on prenait la mesure du processus. Donc, ce soir-là Sarkozy parlait de Rachida Dati. Il faut imaginer le tableau. Drucker, costume noir de croque-mort, maquillage de géronte soviétique, a déplacé sa statue de Grévin à l’Elysée, là où il interrogeait Chirac l’an dernier, à propos de Bernadette. Aujourd’hui, le mannequin sollicite la parole sarkozienne à propos de Dati. Et Sarkozy, donc, voix de velours, tendre sourire de l’homme fort-et-fragile-à-la-fois, donne dans l’intime confidence : il raconte une audience de rentrée à la Cour de cassation, où il était venu accompagner Dati. A un moment, raconte-t-il, il regarde la salle, les dignes magistrats tous semblables, vieux, blancs, solennels. Et comme il se sent fier de leur avoir donné, comme ministre, ce symbole-là. Et il se produit un phénomène étrange : on se prend presque à être d’accord avec Sarkozy. On est au bord de voir la magistrature par les yeux de Sarkozy. On a presque envie de rire avec Sarkozy, ce Sarkozy si espiègle, qui dessinerait bien des moustaches aux portraits des ancêtres, si on le laissait. On se sent pousser du Sarkozy dans la tête. Et il fallait attendre de lire, quelques jours plus tard dans le Monde, le compte rendu de ce moment de télévision, dans une enquête sur le bilan de Dati au ministère de la Justice, lire
comment Sarkozy avait comparé les magistrats à «des petits pois, qui se ressemblent tous», avec la «même absence de saveur», pour dessoûler enfin et réaliser le contenu de l’envoûtant spectacle : on avait vu le président de la République se moquer d’un des corps constitués de la République dont il a la charge. On l’avait vu ridiculiser la magistrature. C’était aussi énorme que le discours de Dakar. Et toute réaction d’indignation s’était trouvée étouffée par la ouate «aquoiboniste» de l’accoutumance.
------------------------------------------------------------------------
Quand débutèrent, dès les premiers jours du sarkozysme, les ralliements, on pouvait confusément imaginer BHL en rallié potentiel, comme Glucksmann, comme Bruckner, comme Attali, comme Kouchner et tous les autres. Il avait le profil. Eh bien, non. Il n’ira pas. Et il s’amusa même, à France Inter, à imiter la voix d’un Sarkozy guignolisé, s’adressant à Poutine. Et c’est idiot, mais on lui en était reconnaissant. On en est là. A être reconnaissant à BHL parce que lui, au moins, il n’ira pas siéger avec Hortefeux. C’est dire à quel point d’accoutumance on en est arrivé.
A propos d’accoutumance. L’autre soir, en regardant cet objet télévisuel
défiant toute description qu’est l’interview d’un politique par Michel Drucker, on prenait la mesure du processus. Donc, ce soir-là Sarkozy parlait de Rachida Dati. Il faut imaginer le tableau. Drucker, costume noir de croque-mort, maquillage de géronte soviétique, a déplacé sa statue de Grévin à l’Elysée, là où il interrogeait Chirac l’an dernier, à propos de Bernadette. Aujourd’hui, le mannequin sollicite la parole sarkozienne à propos de Dati. Et Sarkozy, donc, voix de velours, tendre sourire de l’homme fort-et-fragile-à-la-fois, donne dans l’intime confidence : il raconte une audience de rentrée à la Cour de cassation, où il était venu accompagner Dati. A un moment, raconte-t-il, il regarde la salle, les dignes magistrats tous semblables, vieux, blancs, solennels. Et comme il se sent fier de leur avoir donné, comme ministre, ce symbole-là. Et il se produit un phénomène étrange : on se prend presque à être d’accord avec Sarkozy. On est au bord de voir la magistrature par les yeux de Sarkozy. On a presque envie de rire avec Sarkozy, ce Sarkozy si espiègle, qui dessinerait bien des moustaches aux portraits des ancêtres, si on le laissait. On se sent pousser du Sarkozy dans la tête. Et il fallait attendre de lire, quelques jours plus tard dans le Monde, le compte rendu de ce moment de télévision, dans une enquête sur le bilan de Dati au ministère de la Justice, lire
comment Sarkozy avait comparé les magistrats à «des petits pois, qui se ressemblent tous», avec la «même absence de saveur», pour dessoûler enfin et réaliser le contenu de l’envoûtant spectacle : on avait vu le président de la République se moquer d’un des corps constitués de la République dont il a la charge. On l’avait vu ridiculiser la magistrature. C’était aussi énorme que le discours de Dakar. Et toute réaction d’indignation s’était trouvée étouffée par la ouate «aquoiboniste» de l’accoutumance.
Re: Schneidermann
clomani a écrit:dans son rebond d'aujourd'hui, est très bien... je vous fais un copié-collé d'une partie du rebond (où il parle d'abord de BHL qui nous ferait presque croire qu'il est anti-Sarko... puis de Sarko et les juges, des petits-pois -sic-)
------------------------------------------------------------------------
Quand débutèrent, dès les premiers jours du sarkozysme, les ralliements, on pouvait confusément imaginer BHL en rallié potentiel, comme Glucksmann, comme Bruckner, comme Attali, comme Kouchner et tous les autres. Il avait le profil. Eh bien, non. Il n’ira pas. Et il s’amusa même, à France Inter, à imiter la voix d’un Sarkozy guignolisé, s’adressant à Poutine. Et c’est idiot, mais on lui en était reconnaissant. On en est là. A être reconnaissant à BHL parce que lui, au moins, il n’ira pas siéger avec Hortefeux. C’est dire à quel point d’accoutumance on en est arrivé.
A propos d’accoutumance. L’autre soir, en regardant cet objet télévisuel
défiant toute description qu’est l’interview d’un politique par Michel Drucker, on prenait la mesure du processus. Donc, ce soir-là Sarkozy parlait de Rachida Dati. Il faut imaginer le tableau. Drucker, costume noir de croque-mort, maquillage de géronte soviétique, a déplacé sa statue de Grévin à l’Elysée, là où il interrogeait Chirac l’an dernier, à propos de Bernadette. Aujourd’hui, le mannequin sollicite la parole sarkozienne à propos de Dati. Et Sarkozy, donc, voix de velours, tendre sourire de l’homme fort-et-fragile-à-la-fois, donne dans l’intime confidence : il raconte une audience de rentrée à la Cour de cassation, où il était venu accompagner Dati. A un moment, raconte-t-il, il regarde la salle, les dignes magistrats tous semblables, vieux, blancs, solennels. Et comme il se sent fier de leur avoir donné, comme ministre, ce symbole-là. Et il se produit un phénomène étrange : on se prend presque à être d’accord avec Sarkozy. On est au bord de voir la magistrature par les yeux de Sarkozy. On a presque envie de rire avec Sarkozy, ce Sarkozy si espiègle, qui dessinerait bien des moustaches aux portraits des ancêtres, si on le laissait. On se sent pousser du Sarkozy dans la tête. Et il fallait attendre de lire, quelques jours plus tard dans le Monde, le compte rendu de ce moment de télévision, dans une enquête sur le bilan de Dati au ministère de la Justice, lire
comment Sarkozy avait comparé les magistrats à «des petits pois, qui se ressemblent tous», avec la «même absence de saveur», pour dessoûler enfin et réaliser le contenu de l’envoûtant spectacle : on avait vu le président de la République se moquer d’un des corps constitués de la République dont il a la charge. On l’avait vu ridiculiser la magistrature. C’était aussi énorme que le discours de Dakar. Et toute réaction d’indignation s’était trouvée étouffée par la ouate «aquoiboniste» de l’accoutumance.
Voilà, BHL était un con prétentieux dans un autre fil. A un moment faut arreter Schneidermann est agréablement surpris, soyons le aussi
Je mets la tete de clown pour ménager les susceptibilités
Invité- Invité
Re: Schneidermann
Van, avant d'écrire ce que j'ai copié, Schneidermann écrit que BHL s'arrête bien vite de critiquer dès lors qu'il s'agit de dire du mal de Sarko, des hommes au pouvoir actuellement... et qu'en fait, BHL ne parle que de lui, de sa façon de penser, du mépris qu'il a pour cette loi sur l'ADN mais il dit de Sarko que c'est un type bien, qui veut réformer, qui a la pêche, etc... il sait où il peut s'arrêter, le BHL... il critique le mec qui a écrit le discours de Sarko à Dakar, Guaino, mais il se garde bien de dire du mal de Sarko (qui ne serait en fait qu'un exécutant qui ne partage pas les avis de ceux qui écrivent ses discours)... c'est du BHL tout craché ! Opportuniste lorsqu'il s'agit de vendre son bouquin (va lire l'intégralité du rebond, c'est mieux).
J'ai tronqué un peu trop tard en fait... pardon
J'ai tronqué un peu trop tard en fait... pardon
Re: Schneidermann
clomani a écrit:Van, avant d'écrire ce que j'ai copié, Schneidermann écrit que BHL s'arrête bien vite de critiquer dès lors qu'il s'agit de dire du mal de Sarko, des hommes au pouvoir actuellement... et qu'en fait, BHL ne parle que de lui, de sa façon de penser, du mépris qu'il a pour cette loi sur l'ADN mais il dit de Sarko que c'est un type bien, qui veut réformer, qui a la pêche, etc... il sait où il peut s'arrêter, le BHL... il critique le mec qui a écrit le discours de Sarko à Dakar, Guaino, mais il se garde bien de dire du mal de Sarko (qui ne serait en fait qu'un exécutant qui ne partage pas les avis de ceux qui écrivent ses discours)... c'est du BHL tout craché ! Opportuniste lorsqu'il s'agit de vendre son bouquin (va lire l'intégralité du rebond, c'est mieux).
J'ai tronqué un peu trop tard en fait... pardon
Clo tu n'as absolument pas suivi les débats dernièrement.
La France est en faillite ,c'est Fion qui l'a dit. Sarko veut réformer et mettre la France au travail parce que sous gouvernement Chiraco-socialiste ,la France=tas de fainéants.
Beaucoup de gens de droite attendent donc des réformes et un bon coup de pied au cul des français qu'ils se remettent donc à bosser
Or ils ne voient rien venir , ou à peine, en plus, l'Insee met la pression, la croissance n'y est pas.
Que voient-ils donc les BHL et compagnie?
Que mis à part un lechage de cul en règle de l'électorat Le-péniste ,Sarko ne sait rien faire d'autre que de brasser du vent à la télé 4 fois/jour. Et çà , çà les emmerde les BHL et compagnie.
Donc ils commencent à tourner leur veste, le terme d'opportuniste est bien choisi.
Invité- Invité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|